POur ceux qui n'ont pas facebook :
Voici un petit résumé de la course de 12h à laquelle nous avons participé avec Sabri et Kevin.
Il doit manquer pas mal de détails mais il se passe énormément de choses en 12h de course.
Départ à 10h avec des pneus neufs, on roule en vtec cpx. On se rend compte assez vite qu'on a pas le bon rythme.
Première erreur, on pensais que le rythme serait moins soutenu pour une course de 12h.
On manque de punch et de vitesse de pointe ! Zut le variateur est en mode "blinki", bloqué en timing 0. Solution : on décale le moteur à fond et on voit si ça chauffe. Heureusement pas de soucis de chauffe.
Second point : on ne braque pas assez vu la piste étroite : EPA augmenté et on envoi ! On passe donc la première heure (3 relais de 20 minutes) à peaufiner les réglages afin d'être compétitifs (nb : bien serrer les écrous de roues
).
Les changement d'accus (batteries) se font toutes les 20 minutes. Assez vite, les pneus neufs ( Vtec CPX) rendent l’âme. On change alors les trains de pneus en observant un "glaçage" des pneus: la couche de pneu fondue se recolle et ainsi de suite jusqu'à perdre tout le grip. On essaie de nettoyer avec le nettoyant frein mais rien à faire, les pneus sont morts, la bande de roulement est marquée.
Pendant ce temps on grille le 2ème jeu de pneus. Aie il va falloir trouver quelque chose. On change de tactique et décide de nettoyer les pneus à chaque changement d'accus, ça coute du temps mais ça peut marcher !
Bingo ! Les pneus tiennent bien et le grip est quasi constant jusqu'à la déchirure !
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La piste étant étroite et le rythme soutenu, les chocs arrivent souvent. Le bd7 est très solide mais a un point faible : la direction. Sur un gros carambolage on casse le palonnier de direction. En fait, il s'est fissuré au trou de la vis du bras de direction. On met un point de colle et on continue doucement en attendant de trouver un autre palonnier. Malheureusement, ça ne suffit pas et on perd ainsi plusieurs fois la direction. On essaie un sauve-servo tamiya mais dans la précipitation, on ne trouve pas le petit plastique qui permet une bonne fixation, on le remplace par des rondelles. Ça fonctionne mais le serrage n'est pas suffisant et à chaque gros choc la direction se décale.
A tel point que l'on est obligé de rouler en trim à gauche à fond ! On trouve enfin un palonnier, en alu cette fois. On le monte et c'est reparti ! Seulement la bagarre est acharnée et les chocs mais aussi les vibreurs et le road-rail sont rudes.
On perd de nouveau la direction mais là c'est le servo qui a lâché.
On monte alors le servo de Sabri, un Sanwa sdx801 déjà monté avec un sauve-servo.
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Avec toutes ces péripéties, ces bricolages et retours aux stands, l'heure file et les autres font des tours. On se retrouve alors à quelques centaines de tours des concurrents !
Pas grave, on ne lâche rien !
On a enfin la bonne technique pour faire durer les pneus. Avant chaque relais chaque pilote donne son feeling sur l'état des pneus et le comportement du châssis et on décide de ce qu'on fait au changement de pack (nettoyage, inversion droite/gauche ou changement).
On change les packs toutes les 25-30 minutes et on attaque : Il nous reste 8h et on a 300 tours à reprendre pour la 4ème place!
Quelques temps plus tard la voiture est encore arrêtée : une roue ne tourne plus, un cardan s'est cassé. Casse prévisible et surtout prévue dans la préparation.
On perd de nouveau quelques tours mais on repart à fond ! Le grip est monté et la voiture est encore plus compétitive voir même plus que certaines qui nous devancent.
Les packs s'enchainent mais ne se ressemblent pas.
Les pneus s'usent et l'idée était que chaque pilote ait au moins un relais avec des pneus "neufs". On passe alors des pneus frais pour un relais de Kevin afin qu'il puisse attaquer et nous montrer ce qu'il a dans ses doigts de drifteurs.
Résultat : il signe le deuxième meilleur temps au tour de la course en 8.75 sec . Mais le bougre attaque tellement qu'il fume les pneus en 1 relais. Je prends la suite avec des pneus nettoyés mais cela ne suffit pas, ils sont morts. Je perds pas mal de tours, la voiture est délicate et on me signal des temps au tour qui ne vont pas.
On décide alors de préparer d'autres pneus en urgence pour un changement imminent.
Changement de pilote, d'accus et de pneus et on revient dans la course.
Le stress ne descend pas, les bras se crispent, la red bull, le coca et le Monster coulent à flot. On attaque toujours !
A 4 heures de la fin, on est remonté d'une place et l'équipe qui nous devance casse un cardan ! On allonge le relais du pilote en course pour grappiller un maximum de tours. Si bien qu'à 4h29 de la fin on ne compte plus que 130 tours de retard pour la 4ème place et 262 pour le 3ème (voir photo).
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La nuit tombe et il ne reste que 2h de course, rebondissement ! L'équipe "FRED" casse une sortie de spool et n'ont pas préparé ça. C'est le moment de gagner une place ! On attaque encore, rallonge le relais et pousse un peu les pneus...Ça y est c'est fait ! On est 4ème !
Juste le temps de prendre une quarantaine de tours d'avance et ils repartent. Il va falloir gérer.
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En effet, les 3 premières équipes gèrent leurs avances et sont un peu loin de nous. Mais la course n'est pas fini et on continue d'attaquer. Le grip monte encore et pendant que les autres font des "casquettes (tonneaux)" on améliore notre moyenne. On reprend des tours a chaque relais mais cela ne suffira pas.
On arrive à contenir les attaques de l'équipe Fred, qui veut reprendre sa place, en gardant notre rythme. La carrosserie souffre, le châssis, les pneus et les pilotes aussi mais on tient et c'est avec joie que sonne la fin de la course ! On fini 4ème avec 3363 tours (les premiers ont fait 4026 tours).
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Félicitations aux pilotes et aux organisateurs et merci à nos amis belges pour leur bonne humeur et leur fair-play !
Merci aussi à Sabri pour son invitation et à Kevin qui a fait le déplacement pour son baptême de "grip".
On a beaucoup appris sur la préparation et la gestion d'une course d'endurance. En tout cas, content de savoir qu'un châssis BD7 peut tenir 12 heures sans gros soucis, de même que l’électronique utilisée.
A noter les excellentes performances des équipes (habituées à ce genre de course) utilisant un TT01 et un TA05 et la présence de 2 Xray qui n'ont pas connu beaucoup de failles non plus.
Vivement la prochaine !
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